Faut-il y voir une jurisprudence Anara Atanes, du nom de la petite amie de Samir Nasri qui, à la suite de la non-sélection pour la Coupe du monde au Brésil de son compagnon, avait lancé une virulente charge contre Didier Deschamps et la France sur Twitter en déclarant : "Fuck France, Fuck Deschamps, what a shit manager ».
Sans doute soucieux d'éviter ce genre d'envolées lyriques lors du prochain mondial, le sélectionneur de l'équipe de France de football a annoncé, jeudi 15 mai dans un entretien paru dans Le Monde Sport et Forme, « réfléchir » à une interdiction de l'usage de Twitter pour les bleus durant la compétition.
« Les nouvelles technologies, elles sont là, je ne vais pas aller à leur encontre. Mais il y aussi des mauvais côtés. Tout dépend de ce qu'on dit et comment on le dit », a prévenu Deshamps. Et le champion du monde 1998 de poursuivre : « Aujourd'hui, il y a une intrusion permanente. Or, ce qui se passe en interne devrait rester en interne. Maintenant, on ne va pas aller au Brésil et se couper du monde en se mettant dans un bunker ».
Ce n'est pas la première fois que la question de l'interdiction de tweets est posée en équipe de France. Le prédécesseur de Didier Deschamps, Laurent Blanc, avait déjà averti les joueurs sur le « devoir de confidentialité » qui leur incomberait, avant le dernier Euro 2012 en Ukraine. « Il faut avoir une vigilance extrême, en ces temps de vie commune. Ça peut partir en vrille pour une réflexion, un état d’âme, dont les médias s’empareront tout de suite », avait prévenu "Le Président".
Et pourtant, les bleus avaient simplement eu besoin d'un bus et non du site de microblogging en 2010 pour créer le scandale.