Dès les premières heures de la sordide affaire qui touche actuellement Dominique Strauss-Kahn, Bernard Debré a violemment accusé l’ancien chouchou des sondages.
Dimanche à 12h49 sur son blog, le député UMP s’en est pris à DSK dans un billet d’humeur extrêmement sévère envers le directeur du FMI qu’il qualifie d’ « obsédé sexuel ». Il lui reproche notamment d’avoir « humilié la France » et « sali son pays » avant de lui conseiller de se soigner avec des « médicaments pour les délinquants sexuels ». Le député conclut son billet avec un « Disparaissez et vite ».
En dehors de Marine le Pen qui n’avait pas tardé à réagir dimanche matin, les attaques de Bernard Debré furent les premières piques venant d’une personnalité de la majorité présidentielle.
Le frère de Jean-Louis Debré a confirmé ses propos sur Europe 1 en reprochant à DSK de se « vautrer » dans le sexe. Interrogé sur la présomption d’innocence, Bernard Debré précise « La présomption d'innocence, bien sûr ! Quand les policiers viennent vous prendre dans l'avion…c'est une récidive ».
Mais de tous ses propos, ce sont ses déclarations faites à L’Express.fr qui ont certainement été le plus loin. Il reproche à l’hôtel Sofitel d’avoir « caché d’autres affaires » avant d’ajouter « Il faut sortir de l'hypocrisie. Ce n'est pas la première fois que DSK se livrait à ce genre d'agissements au Sofitel. C'est là qu'il descendait toujours. Ça s'est produit plusieurs fois et depuis plusieurs années. Tout le monde le savait dans l'hôtel ».
La direction du Sofitel a démenti de telles accusations : « Les allégations proférées par un parlementaire français à l’encontre de la direction du Sofitel de New York, et laissant entendre que celui-ci cachait des agissements répétés d’agressions sexuelles, sont sans fondement et présentent un caractère diffamatoire ».
Bernard Debré a finalement présenté ses excuses au Sofitel de New York.
Cet urologue de formation est connu pour son franc-parler notamment dans les Grandes Gueules sur RMC où il officie régulièrement. Pour rappel, en 2007, le député de Paris avait proposé une loi en faveur de la castration chimique pour les personnes reconnues coupables d'agression sexuelle.
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