« Concrètement c'est le vice-président, Luc Chatel, qui doit assurer l'intérim jusqu'au congrès. C'est la seule voie juridique possible », a estimé l’ancienne ministre sarkozyste dans les colonnes du Parisien. Et d’enfoncer le clou: « Je ne peux accepter cette situation qui nous met dans l'illégalité ». Pour Nadine Morano, Alain Juppé, François Fillon et Jean-Pierre Raffarin, ont « bafoué » les nouveaux statuts du parti votés en 2012 - des statuts qu’ils avaient « réclamés avec vigueur ». Et de proposer que cette équipe entoure Luc Chatel, qui est statutairement vice-président de la formation politique: « Ce ne peut être, à la rigueur, qu'une équipe informelle qui entoure le président par intérim, mais qui ne dispose pas de légitimité », estime-t-elle.
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À entendre Nadine Morano, on aurait presque l’impression que le parti vient de subir un véritable « putsch ». Pourtant, la solution retenue - départ de Jean-François Copé le 15 juin, gestion par un triumvirat Fillon-Juppé-Raffarin en attendant de nouvelles élections avant cette date - si elle n’est effectivement pas prévue par les statuts, semble recueillir un consensus assez large au sein de l’UMP. Cependant, comme le souligne le Nouvel Observateur, en vertu des statuts, théoriquement intouchables, cette situation extraordinaire pourrait être attaquée en justice. Une optique balayée de manière énigmatique par Jean-Pierre Raffarin vendredi matin:
“@LeNouvelObs: UMP : menace juridique sur le triumvirat Fillon-Juppé-Raffarin." Le prochain BP décidera en liaison avec la haute autorité.
— Jean-Pierre Raffarin (@jpraffarin) May 30, 2014