Même s'il explique ne plus vouloir parler politique, Guy Bedos est toujours aussi virulent lorsqu'il s'agit d'évoquer le Front national et sa présidente, Marine Le Pen. L'humoriste, interrogé hier par le Figaro sur la victoire du Front national aux dernières élections européennes, n'a pas hésité à comparer la présidente du parti d'extrême droite à Hitler (voir la vidéo ci-dessous). « Marine Le Pen a du talent, je suis obligé de l'admettre, elle vend bien sa salade. Pour avoir joué Hitler à Chaillot, elle a exactement le même discours que lui », a asséné Guy Bedos.
Et de poursuivre : « Hitler avait les mêmes cibles : il s'adressait aux précaires, aux chômeurs et il leur vendait son histoire. Et lui c'était 'S'il n'y avait pas les juifs, vous auriez du travail'. Et elle, c'est 'S'il n'y avait pas les arabes et les nègres, vous auriez du boulot' ». Principal responsable de la montée du discours du FN au sein de l'électorat, selon l'homme de 79 ans : «La classe politique (…) que ce soit l'UMP ou le PS tel qu'il est maintenant ».
Ce n'est pas la première fois que Guy Bedos fait le parallèle entre la fille de Jean-Marie Le Pen et le régime nazi. Le 2 décembre dernier, à l'occasion de la soirée « contre la haine » organisée au Théâtre du Rond-Point pour soutenir Christiane Taubira face aux attaques racistes régulières dont la garde des Sceaux est la cible, il avait déclaré : « Mme Le Pen fait la campagne d'Hitler, j'ose le dire ! Elle a simplement remplacé les juifs par les arabes et les nègres ».
Une virulence à l'égard de Marine Le Pen partagée par le fils de Guy, Nicolas Bedos. Ce dernier avait qualifié l'eurodéputée de « salope fascisante », dans une chronique publiée en janvier 2012 par l'hebdomadaire Marianne. Poursuivi pour injure par le FN, le chroniqueur a été relaxé, le 28 mai dernier, par la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Le tribunal a estimé que l'expression se plaçait dans le registre de l'humour et que la caricature « autorise l'outrance ». Une chronique dans laquelle Claude Guéant, à l'époque ministre de l'Intérieur de Nicolas Sarkozy, avait été affublé du doux sobriquet de « tête de bite sous Prozac ».