Des petites filles habillées en princesses qui se pâment en prononçant le mot « jolie » sur fond de musique digne d'un conte de fées. Quoi de plus normal ? Et soudain, c’est l’explosion. « WHAT THE FUCK ! » crie soudain l’une d’elles. Et les gamines rebelles de se lancer alors dans une tirade féministe : « Je ne suis pas qu’une putain de princesse désespérée et en détresse ! ».
>> Le syndrome de la princesse Disney nuit-il aux petites filles ? <<
Pendant les deux minutes que durent la vidéo, les « princesses » vont s'employer à dénoncer énergiquement les inégalités entres les hommes et les femmes, dans un langage volontairement obscène : les inégalités salariales, contre lesquelles de nombreuses célébrités, comme Sarah Silverman, se sont élevées récemment, les agressions sexuelles, etc. Le ton est hardi : « Une femme sur cinq est victime d’un agression sexuelle ou d’un viol, arrêtez de dire aux filles comment s’habiller et enseignez aux garçons à ne pas les violer, putain ! », etc.
« Qu’est-ce-qui est plus insultant entre une petite fille qui dit "putain" et les putains d’inégalités de la société entre les hommes et les femmes ? », demandent-elles d’un air provocateur. Avant de laisser la place à deux femmes, et même un garçon déguisé en princesse, qui martèlent à leur tour le message de la vidéo, soit en substance « arrêtons d'enfermer les petites filles dans des clichés ».
Le but de cette vidéo joyeusement ordurière ? Vendre des T-shirts de la marque FCKH8, qui promet de reverser une partie de l’argent gagné à des associations féministes. Cette compagnie s’est en effet spécialisée dans les T-shirts à messages (contre le racisme ou l’homophobie par exemple) et revendique une volonté de transformer les gens en « mini-panneaux d’affichage pour le changement social ».
Si le site Jezebel a, à juste titre, noté que cette séquence était avant tout une publicité, le numéro de ces gamines pêchues n’en est pas moins jubilatoire. Cette séquence contribue en effet adroitement à rappeler que le féminisme lutte contre des réalités bien plus effrayantes que le spectacle de petite filles en train de jurer comme des charretiers.