Peau exfoliée, silhouette fluette, tirée à quatre épingles... Les canons de la prétendue beauté s'étalent chaque semaine sur le papier glacé des magazines. Une dictature du « beau » largement entretenue par les réseaux sociaux et l'univers de la mode contre laquelle une jeune femme de 19 ans a décidé de lutter de façon originale et artistique.
En effet, Hannah Altman, étudiante en photographie à l'université Point Park de Pittsburgh (Pennsylvanie), livre à travers un projet baptisé And Everything Nice « une analyse sans concession des normes de la beauté féminine » véhiculées par la société. Pour ce faire, la jeune Américaine a choisi de détourner un artifice, symbole de superficialité : les paillettes.
Celles-ci remplacent, sur une série de clichés mettant en scène des femmes dans des situations de détresse, différents fluides corporels. « Ce projet est une représentation artistique des standards déraisonnables de la beauté féminine », explique la photographe au site Buzzfeed. De l'anorexie au diktat de l'épilation en passant par les violences conjugales, Hannah Altman aborde donc chaque thématique en remplaçant ici les larmes, là le sang ou le vomi par des paillettes.
Des paillettes comme symbole du « conditionnement de certaines femmes prêtes à tout pour conserver une apparence attrayante », dénonce l'artiste. Une sensibilisation par l'absurde qui fait florès sur les réseaux sociaux. La jeune femme, qui a publié les photos sur son Tumblr, a déjà recueilli plus de 266.000 partages et mentions « j'aime » en quatre jours.