L’ex-employée de la Poste âgée 58 ans est handicapée mentale. Après avoir refusé une affectation trop éloignée de son village elle a été licenciée en 2009. Certes, la Poste lui a fait trois propositions, mais toutes plus éloignées les unes que les autres, de 25 et jusqu’à 100 kilomètres de son domicile. Mais cette dame embauchée depuis dix ans près de chez elle, se déplace à vélo et n'a jamais eu le permis de conduire, ce qui compliquait les trajets qu’on lui proposait.
Trouvant discriminatoire ce licenciement et cette mesure de reclassement, elle a présenté cette affaire devant les tribunaux. Son employeur devra verser à la plaignante 15 000 euros de dommages et intérêts pour préjudice moral, mais aussi 42 000 euros qui représentent les arriérés de salaires. La cour d’appel d’Orléans a rejeté les arguments de la Poste, qui affirmait ne pas avoir eu connaissance du statut d'handicapée de cette femme. C’est pourquoi les juges ont aussi souligné des "carences multiples de l'employeur" et demande la réintégration immédiate de l’employée.
Il est certain que ce reclassement compliquait les trajets pour aller travailler, alors que toute l’agence postale savait qu’elle ne se déplaçait que très peu et en vélo.
Elle réintégrera son poste à Jargeau dans le Loiret, où elle réside.
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