Selon une étude sur la qualité de l’air intérieur, présentée jeudi par l’Inserm, trois enfants sur dix, en moyenne, seraient exposés à des niveaux de polluants supérieurs aux valeurs recommandées. Menée auprès de plus de 6 500 écoliers du primaire de six villes de France (Bordeaux, Clermont-Ferrand, Créteil, Marseille, Strasbourg et Reims), l’enquête fait par ailleurs le lien entre cette exposition et l’augmentation de l’asthme et des rhinites chez les enfants scolarisés. Les chercheurs soulignent en effet que ces derniers semblent être les plus à risque.
Et pour cause, d’une manière générale, les enfants sont plus sensibles que les adultes aux effets de la pollution de l’air intérieur susceptible d’entraîner chez eux des problèmes de santé à court et à long terme. Or, dans les pays industrialisés, ils passent environ 80% de leur temps à l'intérieur, en grande partie à l'école. Congestion nasale, irritations de la peau et des yeux, réactions allergiques, asthme, maux de tête, fatigue, vertiges ou encore nausées sont ainsi les principaux symptômes relevés. « La mauvaise qualité de l'air intérieur pourrait à terme détériorer la santé allergique et respiratoire des enfants qui passent en moyenne 8 heures par jour à l'école, prévient l’étude. Il est donc important de maintenir une bonne qualité de l'air en classe avec une surveillance stricte de l’exposition des enfants aux polluants à la maison et à l'extérieur ».
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