Alors que les associations anti-nucléaires d'Alsace étaient reçues mercredi au ministère de l'Écologie pour obtenir des garanties sur le processus de fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), un incident chimique s’y produisait vers 15 heures, blessant deux employés, brûlés aux mains malgré leur combinaison.
Selon les déclarations de l’exploitant du site, cet incident serait dû à « un dégagement de vapeur d'eau oxygénée dans une opération de maintenance qui a déclenché le système d'incendie et donc l'intervention des pompiers ». En effet, une cinquantaine de soldats du feu est intervenue, avant de quitter les lieux en fin d’après-midi, aux alentours de 17 heures.
Bien sûr, les réactions ne se sont pas fait attendre. « Cette nouvelle vient rappeler à tout le monde, à tous ceux qui croyaient qu'avec le nucléaire il n'y avait pas de problème de sécurité, qu'il y a toujours un danger », a ainsi déclaré le coprésident du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, François de Rugy tandis qu'Europe Écologie-Les Verts Alsace a demandé dans un communiqué la mise en place du « calendrier du démantèlement (de la centrale, ndlr.) avant le prochain incident ». Une position partagée par les organisations Greenpeace et Sortir du nucléaire qui ont exigé une fermeture rapide de la centrale.
L'Autorité de sûreté nucléaire a toutefois précisé que cet incident chimique n'avait pas eu « de conséquence sur l'environnement ». Quoi qu’il en soit, un rapport complet sur cet événement est en cours et sera prochainement rendu public.
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