Des rejets record d’éléments radioactifs en mer, entraînés par la catastrophe de Fukushima du 11 mars dernier, ont été mesurés par l’Institut de radioprotection et de sureté nucléaire (IRSN). Du 21 mars jusqu’à la mi-juillet, ces rejets de césium 137 (substance grandement radioactive) ont en effet été estimés à 27 millions de milliards de becquerels. Selon l’IRSN, « ce rejet radioactif en mer représente le plus important apport ponctuel de radionucléides artificiels pour le milieu marin jamais observé ».
Les eaux contaminées ont toutefois été rapidement éloignées vers le large grâce aux forts courants marins. L’IRSN a indiqué à ce sujet que « la localisation de Fukushima a permis une dispersion des radionucléides exceptionnelle ». Les conséquences de cette pollution ne devraient cependant pas être trop graves. Diluée dans le Pacifique, l’importante quantité de césium 137 déversée ne devrait finalement conduire qu’à des concentrations de 0,004 becquerel par litre, soit deux fois plus que les retombées des essais nucléaires atmosphériques des années 60.
Toujours selon l’IRSN, et d’après les mesures dans les sédiments côtiers et l’eau de mer, « les concentrations de becquerel ne devraient pas avoir d’impact » sur les poissons vivant en haute mer. En revanche, l’institut affirme qu’une « pollution significative de l’eau de mer sur le littoral proche de la centrale accidentée pourrait persister dans le temps », à cause notamment du ruissellement des eaux de surface sur les sols contaminés. L’IRSN invite donc à poursuivre la surveillance des espèces marines pêchées dans les eaux côtières.
Rappelons qu’en mars dernier, un violent séisme de magnitude 9 avait frappé la côte Pacifique du Japon et avait entraÏné une série d’accidents majeurs dans plusieurs centrales nucléaires de Fukushima.
Alexandre Roux
(Source : Le Monde.fr)
Crédit photo : AFP
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