Aung San Suu Kyi, candidate aux élections législatives partielles qui auront lieu le 1er avril en Birmanie, pourrait, si elle est élue, assumer plus qu’une fonction de députée, c’est du moins ce qu’a laissé entendre un porte-parole du président Thein Sein.
Selon Nay Zin Latt en effet, la fondatrice de la Ligue Nationale pour la démocratie (LND) sera sans doute nommée à un poste « approprié » dans la haute administration publique de la Birmanie, voire appelée à siéger au sein du gouvernement. À 66 ans, l’opposante birmane, surveillée de près et enfermée presque en permanence depuis 1988, n’est plus poursuivie par le pouvoir civil qui a remplacé la junte militaire en 2010. Au contraire, soucieux de redonner au Myanmar une crédibilité internationale pour profiter de l’essor économique de l’Asie du Sud-Est, le président Thein Sein multiplie depuis 2010 les signes d’une avancée vers la démocratie. C’est ainsi qu’en novembre dernier la LND est redevenue un parti politique légal. La volonté de celui-ci est que « les prochaines élections partielles soient libres et justes », a indiqué le porte-parole Nay Zin Latt.
Pour ces élections législatives, seulement 48 sièges sont à pourvoir afin de remplacer les députés nommés dans des postes ministériels après novembre 2010. La première campagne électorale d’Aung San Suu Kyi débutera dans les prochains jours, pour briguer un mandat dans la circonscription de Kawhmuu près de Rangoun. Signe de la réouverture de la Birmanie, la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton a rendu visite à l’opposante historique en décembre dernier, qui s'était dite « confiante » dans le fait que son pays était sur « la voie de la démocratie ».
Avec AFP
Crédit photo : AFP
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