La journée est historique pour le combat démocratique en Birmanie. Le gouvernement vient de libérer 651 prisonniers politiques de premier plan. Leaders politiques dissidents, représentants de minorités ethniques, journalistes, ils ont été graciés afin de participer à la « construction de la nation », selon les médias d'État.
La Légion d’honneur pour Aung San Suu Kyi
Lors d’un entretien téléphonique avec Aung San Suu Kyi, Nicolas Sarkozy a félicité ce « geste important » et réaffirmé son « soutien au processus de réformes engagé en Birmanie ». Le président de la République en a profité pour annoncer au Prix Nobel de la Paix (1993) que la Légion d’honneur lui serait remise lors de la visite d’Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, en Birmanie samedi et dimanche.
Ouverture
Le régime birman, transformé en gouvernement civil depuis mars 2011, a enclenché une série de réformes démocratiques afin de satisfaire les demandes des États-Unis et de l’Europe et faire lever les sanctions économiques qui pèsent sur le développement du pays. L’opposante historique, co-fondatrice de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), Aung San Suu Kyi, libérée en novembre 2010, a ainsi été autorisée à se présenter aux prochaines élections législatives partielles du 1er avril, sous les couleurs de la LND.
L'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HWR) a toutefois souligné qu’un certain nombre de détenus politiques se trouvaient encore dans les geôles birmanes, et appelé à leur libération.
Crédit photo : AFP
Birmanie : Aung San Suu Kyi, l'opposante bientôt ministre ?
Birmanie : La LND accepte la main tendue du nouveau régime
« The Lady » : Luc Besson raconte Aung San Suu Kyi
« The Lady » : Michelle Yeoh incarne Aung San Suu Kyi
The Lady : « Un film historique et juste sur le sacrifice d'Aung San Suu Kyi »