Le capitaine du Costa Concordia aurait voulu faire plaisir au responsable des serveurs en passant tout près des côtes de l’île de Giglio dont il est originaire. Cette parade, surnommée l'inchino (la révérence), n’est pas rare : les paquebots saluent ainsi régulièrement les habitants de la côte, toutes lumières allumées et à grand renfort de sirènes. Francesco Schettino a par cette faveur précipité le naufrage du paquebot il y a 4 jours et causé la mort de 7 personnes. Mais son attitude irresponsable ne s’arrête pas là, selon de nombreux témoignages accablants. Le capitaine aurait tardé à lancer l’alerte, il se serait sauvé puis aurait refusé de remonter à bord du bateau pour aider à l’évacuation des quelques 4000 passagers. Incarcéré depuis samedi, Francesco Schettino risque au moins 12 ans de prison pour « homicides multiples » et « abandon de navire ».
Sept personnes ont péri dans le drame, dont 2 Français, et 28 passagers restent disparus. Les recherches se sont accentuées ce matin afin de pénétrer dans les zones de l’épave encore inaccessibles, puisque des commandos spécialisés italiens ont commencé à faire exploser les hublots les uns après les autres.
Enfin, le risque de marée noire fait craindre le pire pour les côtes italiennes. Le gouvernement italien s’apprête à décréter l’état de catastrophe naturelle, alors que plus de 2000 tonnes de carburant menacent de se déverser dans la mer. Or l’île de Giglio est une zone naturelle protégée, où vivent de nombreuses baleines. Après le drame humain se profile donc un drame écologique.
Crédit photo : AFP
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