La justice britannique avait donné, en février 2011, son feu vert à l’extradition de Julian Assange en Suède, une décision confirmée en novembre, en appel, par la Haute Cour. C’est mercredi que la Cour suprême britannique va examiner pour 48 heures le recours de l’homme âgé de 40 ans, qui conteste cette autorisation d’extradition dans son pays natal, où il est accusé de viol et d’agressions sexuelles par deux femmes. Le célèbre hacker dément ces accusations de relations non consenties et se déclare victime d’un complot politique ourdi par les États-Unis, en représailles de la publication par son célèbre site Wikileaks de milliers de documents militaires américains sensibles sur l’Irak, l’Afghanistan et la diplomatie de Washington en général.
La plus haute instance judiciaire du pays sera composée pour l’occasion de sept juges au lieu de cinq, qui se pencheront sur le recours déposé par le fondateur de Wikileaks, au motif qu’il soulève un point « d’intérêt général ». La question est de savoir si un mandat d'arrêt européen peut être émis non par un tribunal mais par un procureur agissant pour le compte de l'État suédois. Arrêté en décembre 2010 à Londres à la suite du mandat d'arrêt européen émis par la Suède, puis libéré au bout de quelques jours, Julian Assange est depuis assigné à résidence en Grande-Bretagne. En cas de rejet de son appel par la Cour suprême britannique, il ne pourra plus s’en remettre qu’à la Cour européenne des droits de l’Homme à Strasbourg. Celui qui a vu ses soutiens s’éclaircir ces derniers temps fera une apparition dans un épisode des Simpsons diffusé le 19 février, selon le Daily Telegraph.
Élodie Vergelati
Avec AFP
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