Soupçonné d’être « la taupe » de WikiLeaks, et avant son procès où il encourt la prison à vie, le jeune soldat américain Bradley Manning a été formellement mis en accusation, jeudi, par une cour martiale pour « collusion avec l’ennemi ».
Ce soldat de première classe et ancien analyste de renseignement en Irak, a gardé le silence pendant la quasi-totalité d’une audience de 45 minutes sur la base militaire de Fort Meade, dans l’état du Maryland (est des États-Unis). À 22 ans, il est également poursuivi pour « incitation à la publication de renseignements sur Internet en sachant qu’ils sont accessibles à l’ennemi », « vol de propriété ou d’archives publiques », « utilisation de logiciels non autorisés » » pour des informations classées, ou encore « violation du règlement de l’armée ». Après lecture de l’acte d’accusation comportant 22 chefs, le jeune homme, vêtu de son uniforme militaire vert foncé s’est contenté de répondre « oui » lorsque la juge militaire Denise Lind lui a demandé s’il comprenait les charges pesant contre lui. Il a par ailleurs préféré ne pas annoncer, lors de cette audience, s’il plaidait coupable ou non coupable. Selon un expert juridique militaire, il aura la possibilité de le faire ultérieurement « au plus tard à la date de son procès ».
Bradley Manning est accusé d’avoir transmis au site internet WikiLeaks, entre novembre 2009 et mai 2010, des documents militaires américains sur les guerres en Irak et en Afghanistan, ainsi que 260 000 dépêches du département d’État, déclenchant par la même occasion une tempête diplomatique internationale.
S’il est reconnu coupable, le jeune soldat risque la prison à perpétuité.
Crédit photo : AFP/Archives
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