Alors qu'Edith Bouvier gravement blessée à la jambe le 22 février, et son confrère William Daniels n’ont aux dernières nouvelles toujours pas pu quitter la ville assiégée, le président du Conseil national syrien Burhan Ghalioun a assuré ce jeudi que la journaliste française, était, la veille, en sécurité.
« J'ai eu un message hier de l'intérieur (de la Syrie, ndlr.) disant qu'elle était dans un endroit protégé, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Paris. Je ne sais pas aujourd'hui si elle est toujours dans un endroit protégé ». Mais selon les Comités de coordination locale, Edith Bouvier « refuserait de quitter seule le quartier rebelle de Baba Amr », demandant à être évacuée « avec des civils syriens blessés ». Elle aurait par ailleurs demandé à l’ambassadeur français en Syrie de venir la chercher en personne. « Un ambassadeur français ou européen pour qu'il y ait un témoin officiel », a précisé Burhan Ghalioun.
Des propos dont doute Lama Al Atassi, porte-parole de l’Armée syrienne libre, dans les colonnes de L'Orient Le Jour en confiant « avoir peur d'appeler Edith Bouvier de crainte que cela ne nuise à sa sécurité car il est dangereux de communiquer », alors que Homs est toujours soumis au pilonnage du régime et que l'armée mène l'assaut terrestre sur le quartier de Baba Amr. L'armée syrienne vient d’ailleurs de prendre le contrôle de ce quartier après près de deux jours de combats contre les rebelles, dont la lutte a désormais le soutien formel de l'opposition politique, qui a finalement annoncé la création d'un « bureau militaire », reconnaissant « l'importance de contrôler la résistance armée ». Cette dernière évoque un « retrait tactique » de ses troupes de Baba Amr pour protéger les civils.
Crédit photo : AFP
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