Lundi, au beau milieu d’un cours à l’école des infirmiers de l’université d’Oakland (Californie), un élève s’est levé et a tiré à bout portant sur un autre, avant de tirer sur toute la salle. C’est le récit d’un témoin du drame survenu dans l’université religieuse d’Oikos. Un porte-parole de la police d’Oakland annonce qu’un homme « armé » est entré dans l'université et a « ouvert le feu à plusieurs reprises », tuant sept personnes et en blessant trois autres. Cinq ambulances ont été dépêchées sur le lieu de la fusillade, d’après les pompiers d'Oakland qui ont évoqué sur leur compte Twitter « de nombreuses personnes touchées ». De nouvelles informations devraient tomber autour de 17H00 locales (0H00 GMT), avant une conférence de presse du chef de la police prévue à 18H00 (01H00 GMT).
Premiers témoignages
« La police travaille et essaie de comprendre quel a été le motif qui a conduit à enlever la vie à sept personnes », a déclaré sur la chaîne CNN Larry Reid, le président du conseil municipal d'Oakland (banlieue de San Francisco). Mme Johnson, âgée de 52 ans, raconte au San Francisco Chronicle qu’elle a vu une victime sortir du bâtiment en pleurant, avec du sang coulant de son bras, et criant : « On m'a tiré dessus ». La victime avait « un trou dans le bras droit de la taille d'une pièce de monnaie, et du sang s'en écoulait », a-t-elle ajouté. Le tireur n’était autre qu’un des élèves de la classe, rapporte Mme Johnson, il suivait avec elle les cours de l'école d'infirmiers, et « avait toujours l'air fou », selon la victime, qui ne savait pas « jusqu'où il pourrait aller ».
Sur son site Internet l'université d'Oikos précise qu'elle a « pour objectif d'offrir des programmes éducatifs dans les domaines des études religieuses, la musique et la santé ».
Un suspect arrêté
L’homme recherché était un individu d’origine asiatique, de forte corpulence, âgé d’une quarantaine d’années. Quelques heures après le drame, la police a annoncé via son compte Twitter avoir arrêté un suspect à Alameda, à 8 km environ de l'Université d'Oikos. Les autorités auraient même précisé qu’il n’y avait « pas de menace immédiate pour la sécurité publique dans les alentours ».
L'université d'Oikos en Californie se réclame d'un enseignement basé sur les valeurs chrétiennes, et se félicite sur son site Internet de « fournir les plus hauts standards éducatifs ».
Les scènes de ce type deviennent dramatiquement courantes aux Etats-Unis. Le 27 février dernier un élève ouvrait le feu sur ses camarades dans un lycée de l’Ohio. Trois lycéens sont morts de leurs blessures. Le 12 février 2010, à Huntsville en Alabama, c’est une enseignante qui a tiré autour d’elle et tué trois personnes après avoir appris qu'elle ne serait pas titularisée. La pire des tragédies est survenue sur le campus de Virginia Tech (en Virginie) le 16 avril 2007, lorsqu’un étudiant déséquilibré a abattu 32 personnes avant de se suicider.
Crédit photo : AFP
Virginia tech : deux morts dans une fusillade
Trayvon Martin : un meurtre raciste scandalise l’Amérique
Primaires républicaines : victoire de Rick Santorum en Louisiane