Une nouvelle session du Parlement birman aura lieu ce lundi après-midi dans la capitale Naypyidaw en l’absence d’Aung San Suu Kyi, élue députée en avril. En effet, la prix Nobel de la paix avait exprimé son refus de faire le serment de sauvegarder la Constitution, proposant de changer la « protection » par le « respect » de ce texte. Néanmoins, malgré cette demande, le président birman Thein Sein avait assuré qu'il n'avait pas l'intention de modifier le serment que doivent prêter les nouveaux élus au Parlement, tout en déclarant devant les journalistes qu' « il n’y aurait pas de revirement » dans le processus de démocratisation en Birmanie.
Aung San Suu Kyi et les membres de sa Ligue nationale pour la démocratie (LND), refusent en effet de s’engager à protéger la Constitution de 2008 qu'ils veulent modifier. En effet, le texte arroge des pouvoirs immenses aux militaires et réserve notamment un quart des sièges des assemblées aux militaires d'active.
La députée avait donc annoncé que son parti ne serait pas présent à leur première session du Parlement, ajoutant « attendre seulement le bon moment pour y aller ». Quant au président birman, il a déclaré qu’il voulait accueillir la dissidente au Parlement, mais que c’était à elle de décider si elle voulait y siéger. En outre, interrogé sur la possibilité de nommer l'opposante à un poste de ministre, Thein Sein a rappelé que la Constitution ne permet pas aux députés d'entrer au gouvernement, avant d’ajouter « Suu Kyi doit prendre sa décision ».
Alexandra Gil
Avec AFP
Crédit photo : AFP
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