L’armée a arrêté hier ses opérations dans le sud de la Colombie afin de favoriser la libération de Roméo Langlois, correspondant de la chaîne France 24 enlevé samedi. Les Farcs ont revendiqué sa capture cinq jours après sa disparition. Les avions militaires ont ainsi interrompu leurs recherches au-dessus du département de Caqueta, à la lisière de la forêt amazonienne, où le journaliste français âgé de 35 ans a disparu samedi alors qu'il tournait un reportage sur une brigade antidrogue. « Les survols ont été suspendus. Nous avons pris cette décision une fois que nous avons eu confirmation que la guérilla le détenait », a expliqué le général Javier Rey, commandant de l'armée de l'air.
En effet, la guérilla, qui compte encore quelque 9 200 combattants repliés dans les régions de montagne et de forêt après un demi-siècle d'existence, a envoyé hier un message aux radios locales : « Le journaliste français Roméo Langlois, portant un uniforme militaire, a été capturé en plein combat. Il est entre nos mains, c'est un prisonnier de guerre ». Le texte est signé par le « Front 15 », une unité régionale qui serait composée de près de 300 rebelles et bénéficie aussi du soutien actif de 2000 civils acquis à la cause des Farcs. Une fois la capture revendiquée, le général colombien a assuré que la rébellion avait désormais « totale liberté » pour relâcher son « otage », rappelant qu'un journaliste est protégé en tant que civil par la convention internationale de Genève.
Alexandra Gil
Source : AFP
Crédit photo : AFP
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