Quelques heures après la victoire du socialiste François Hollande, l'Allemagne a posé ses premières conditions au nouveau président, en excluant toute possibilité de renégociation du pacte budgétaire, ainsi que toute initiative de croissance par les déficits. « Il n'est pas possible de renégocier le pacte budgétaire », qui a déjà été « signé par 25 des 27 États membres de l'Union européenne », a-t-elle déclaré. En effet, ce pacte a pour but de renforcer la discipline dans la gestion des finances publiques. La chancelière a déclaré que pour son gouvernement, il n'est pas question d'encourager des politiques de relance en Europe, mais de promouvoir la voie choisie par l'Allemagne.
En effet, François Hollande avait assuré dans son discours de victoire qu’il avait l’intention de « donner à la construction européenne une dimension de croissance, d'emploi, de prospérité, d'avenir », ainsi que d’expliquer à Berlin et ses autres partenaires que « l'austérité pouvait ne plus être une fatalité ». Angela Merkel, qui avait soutenu son principal allié Nicolas Sarkozy dans sa lutte pour la réélection, devra faire face à la victoire du socialiste, qui veut remettre en question la domination des politiques néolibérales contre la crise.
Alexandra Gil
(Source : leparisien.fr)
Crédit photo : AFP
Sommet européen : tourner la page de la crise de la dette ?
Présidentielle 2012 : les 60 engagements de François Hollande
Rencontre Merkel-Sarkozy à l’Elysée et à la télé