Après Antonis Samaras, chef de la droite Nouvelle-Démocratie, arrivé en première place lors des élections législatives grecques et Alexis Tsipras, dirigeant de la Gauche radicale Syriza, arrivé deuxième, c’est au tour du chef du parti socialiste (Pasok), Evangélos Vénizélos, de tenter sa chance. Ce dernier a essayé à son tour de former un gouvernement de coalition, afin de sortir la Grèce de l’impasse politique dans laquelle elle semble s’embourber. Mandaté par le chef de l’État pour accomplir cette délicate mission, M. Vénizélos a déclaré avoir d’ores et déjà fait « un premier pas », en obtenant l’aval de principe de Fotis Kouvelis, le leader du petit parti de la Gauche Démocratique (Dimar). Le Dimar, qui dispose de 19 sièges de députés, s’est ainsi déclaré en faveur de la formation d’un « gouvernement œcuménique » dont la mission serait de « maintenir le pays dans la zone euro », comme l’a confirmé M. Kouvelis.
Les deux dirigeants de partis de gauche ont par ailleurs déclaré être tombés d’accord sur la nécessité de réviser les prescriptions du memorandum, la feuille de route de rigueur dictée au pays par l’Union européenne et le FMI en échange de leur soutien financier. « Je ne suis pas optimiste, les choses ne sont pas faciles » avait déclaré Evangélos Vénizélos jeudi matin à la sortie d'une rencontre avec le chef de l'État Carolos Papoulias. Mais il estime néanmoins « possible » de relever le défi, car le « peuple veut la stabilité, le maintien dans l'euro et éviter de nouvelles élections ».
L’objectif du futur gouvernement pour MM. Kouvelis et Vénizélos : « maintenir le pays dans l’euro et entamer immédiatement le désengagement progressif du mémorandum ».
Crédit photo : AFP / Le dirigeant du Pasok, Evangélos Vénizélos (g), aux côtés du leader de la gauche radicale Alexis Tsipras, le 9 mai 2012 au Parlement, à Athènes.
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