Après avoir été l’objet de la réunion des ministres des Finances de la zone euro hier, la Grèce tente une nouvelle fois de trouver un gouvernement aujourd'hui. Une réunion des partis politiques qui comptera aussi Alexis Tsipras, le dirigeant de la gauche radicale du Syriza, propulsée deuxième force politique du pays pour son rejet total des recettes UE-FMI d'austérité. Cette rencontre devrait être précédée d'un tête-à-tête entre le chef de l'État grec Carolos Papoulias et le transfuge conservateur Panos Kammenos, appelé en renfort des trois partis qui tentent d'éviter une sortie du pays de l'euro.
Hier soir, le chef de l’État grec Carolos Papoulias a abattu une dernière carte en proposant un gouvernement de personnalités. Pour qu’il soit soutenu au Parlement, ce gouvernement doit pouvoir réunir 151 députés au moins, sur les 300 que compte l’institution. Une dernière tentative qui, si elle échouait, entraînerait de nouvelles élections mi-juin où les partis opposés à l'austérité pourraient obtenir la majorité et entraîner le pays vers une possible sortie de la zone euro.
À Bruxelles, hier, le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, réaffirmait son soutien « inébranlable » au maintien de la Grèce dans l'Union monétaire : « La possibilité que la Grèce sorte de la zone euro n'a pas été l'objet de débat, personne n'a plaidé dans ce sens » a-t-il insisté. Le FMI, par ailleurs, a visé la Grèce indirectement hier, indiquant dans les conclusions préliminaires de son rapport annuel sur l'économie luxembourgeoise « Un accident politique dans la zone euro pourrait provoquer une crise financière engloutissant la région ».
(Source : AFP, lefigaro.fr)
Crédit photo : AFP/Le leader du parti de gauche Dimar Fotis Kouvellis arrive au palais présidentiel à Athènes pour une réunion avec le président, le 14 mai 2012.
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