Près de 43% des Algériens se sont rendus aux urnes jeudi dernier pour élire les nouveaux députés, qui sont passés de 389 à 462. Un taux de participation officiel contesté par le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), un parti d'opposition qui a boycotté les élections législatives, et qui annonce seulement 18% de votants. Quoi qu’il en soit, ces élections, si elles sont validées par le Conseil constitutionnel algérien, sont une avancée énorme dans la parité hommes-femmes : en 2007, seules 31 femmes avaient été élues sur 389 sièges, soit moins de 10%. Un résultat qui place l’Algérie en tête des pays du Maghreb, devant la Tunisie (29% de femmes au Parlement).
Un résultat dont pourrait également s’inspirer la France qui n’a, pour l’instant, que 18,5% de députés femmes, ce qui la place au 63e rang mondial en matière de parité parlementaire selon le Forum économique mondial (WEF), dans sa dernière étude sur le classement mondial des égalités hommes/femmes 2011. Le nouveau président de la République pourrait faire évoluer la situation, notamment au niveau des femmes ministres (34ème place), puisqu’il a promis un gouvernement paritaire.
Laure Gamaury
Source : Slate Afrique
Crédit photo : AFP
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