C’est après une journée d’intronisation pluvieuse que François Hollande a rejoint la chancelière Angela Merkel, pour sa première visite officielle. Un déplacement perturbé par l’orage, qui a obligé le Falcon touché par la foudre, à faire demi-tour peu après son décollage. Un signe positif pour Angela Merkel : « Un bon présage pour la coopération » entre la France et l’Allemagne, a-t-elle déclaré en conférence de presse.
Après la présentation croisée des délégations, et les honneurs militaires, les deux dirigeants se sont réunis pour un entretien de plus d’une heure. « Cette réunion n'avait pas pour vocation à régler toutes les questions qui sont posées, mais avait comme premier objet de mieux nous connaître, d'établir une relation, de fixer une démarche, d'engager une méthode de travail, pour trouver ensemble une solution » à la crise européenne, dira plus tard M. Hollande en conférence de presse.
« Des divergences plus importantes qu’elles ne le sont réellement »
Et, par-delà les différends sur la façon de faire face à la crise économique européenne, les deux dirigeants ont cherché avant tout à montrer que le tandem franco-allemand, moteur de la zone euro, était toujours aussi solide : « Je souhaite comme Mme Merkel que la Grèce reste dans la zone euro » a rappelé le président français. Tous deux se sont aussi dits prêts à réfléchir à de nouvelles « mesures de croissance » pour aider la Grèce, en plein chaos politique. La chancelière allemande a pour sa part affirmé que les deux pays étaient « conscients de leur responsabilité » pour l'Europe et qu’ils avaient « le devoir » de travailler ensemble.
Mais, bien que la chancelière ait estimé que la presse évoquait « des divergences plus importantes qu'elles ne le sont réellement », quelques désaccords sont apparus sur la croissance. François Hollande souhaite lui accorder plus d'importance en Europe là où Angela Merkel donne la priorité à la rigueur. Le président français s'est même dit « prêt à tout mettre sur la table lors du conseil européen (du 23 mai, ndlr), y compris les euro-bonds », des obligations communes européennes, jusqu'ici un tabou pour Berlin.
Source : AFP
Crédit photo : AFP
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