C’est accompagné de Jean-Yves Le Drian et Laurent Fabius, les ministres de la Défense et des Affaires étrangères, que François Hollande s’est rendu vendredi matin en Afghanistan. Un déplacement surprise pour le président de la République, qui est également chef des armées, et qui souhaitait expliquer lui-même aux militaires français les raisons pour lesquelles il a décidé d’anticiper le retrait des troupes du pays.
« C'est une décision souveraine. Seule la France peut engager la France. Elle sera mise en œuvre en bonne intelligence avec nos alliés, notamment avec le président Obama, qui en comprend les raisons, et en étroite concertation avec les autorités afghanes », a ainsi déclaré M. Hollande.
Depuis la base de Nijrab, en Kapisa (au nord-est de Kaboul), où sont stationnés la plupart des militaires français, le président de la République a également tenu à assurer que le retrait anticipé, prévu d’ici à fin 2012, se fera de manière « ordonnée » et « coordonnée » avec les alliés de la coalition de l’Otan en Afghanistan.
Ce retrait, planifié un an avant la date prévue par l’ancien président Nicolas Sarkozy et deux ans avant celui du reste des forces de l’Otan, a été notamment justifié par M. Hollande par le fait que la « menace terroriste qui visait notre territoire comme celui de nos alliés en provenance de l'Afghanistan, sans avoir totalement disparue, a été en partie jugulée ». Il a par ailleurs souligné que la France maintiendra « ses liens avec ce pays », en poursuivant ses « projets de développement ».
Crédit photo : AFP
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