Arrêté le 5 mai, Nabil Rajab vient d’être libéré sous caution aujourd’hui, d’après Abdel Hadi Al-Khawaja, son avocat. L’opposant au régime de Bahreïn reste cependant interdit de voyage. Nabil Rajab, à la tête du Bahrain Centre for Human Rights, avait été arrêté pour insultes contre les autorités, publiées sur son compte Twitter. Mais il est également poursuivi pour deux autres accusations de participation à des manifestations non-autorisées.
Il est soutenu par de nombreuses associations protectrices des droits de l’Homme ; Human Rights Watch avait notamment demandé aux autorités de Bahreïn d’abandonner les poursuites contre l’opposant : « Les accusations contre Nabil Rajab ne sont qu’une tentative de faire taire l’un des plus éminents critiques du gouvernement ». A Genève, lors d’une réunion du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, plusieurs pays avaient également demandé au gouvernement de Manama de libérer les prisonniers politiques, dont M. Rajab.
L’opposant, chiite comme la majorité de la population bahreïnie, défend avec son association la contestation contre la dynastie sunnite au pouvoir. Son avocat a été condamné à la prison à perpétuité pour complot, et a annoncé que M. Rajab cesserait aujourd’hui sa grève de la faim, qu’il suivait également depuis 110 jours pour demander sa libération.
Marie Pâris
Source : lemonde.fr
Crédit photo : Shia News Association
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