Le gouvernement et les représentants des étudiants du Québec ont pris part lundi à des négociations, afin de mettre fin le plus tôt possible à la crise sociale qui frappe la province depuis près de 4 mois au sujet de la hausse des droits de scolarité. En effet, les deux parties se sont réunies pendant huit heures, et elles doivent reprendre les discussions mardi.
La population a confiance en ces négociations, même si les principaux protagonistes sont restés prudents avant la rencontre. « Je me présente ici sans être fermée à rien, avec ouverture », a déclaré Michelle Courchesne, la ministre de l'Éducation, sans vouloir spécifier si le gouvernement était disposé à adoucir les réformes qui ont poussé les jeunes dans la rue il y a plus de 100 jours. De son côté, Gabriel Nadeau-Dubois, le porte-parole de la CLASSE (Coalition Large de l’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante), le plus radical des syndicats étudiants, a déclaré que si la ministre de l’Éducation refusait d’aborder les frais de scolarité et la loi 78, « c'est sûr qu'on peut sérieusement douter du temps qu'on va passer autour de la table ». Cette loi, acceptée il y a dix jours, limite le droit de manifester.
Parallèlement à ces efforts diplomatiques, la police a arrêté 84 manifestants, sans enregistrer pourtant d’incident violent lors des rassemblements.
Alexandra Gil
Avec AFP
Crédit photo : AFP
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