Même si la course à l’investiture semblait achevée depuis le retrait de Rick Santorum en avril et celui de Ron Paul mi-mai, l'ancien gouverneur du Massachusetts devait confirmer sa victoire. Il lui fallait, en effet, 1 144 délégués sur 2 286 pour aller affronter le président Barack Obama à l'élection du 6 novembre. Après cinq mois de campagne acharnée, Mitt Romney a atteint ce chiffre mardi soir, en s’imposant au Texas avec 71% des suffrages. Sur son compte Twitter, il a remercié ses électeurs en promettant que « Quel que soit le défi qui nous attend, nous ne ferons rien moins que remettre l'Amérique sur le chemin de la prospérité ».
Mitt Romney, premier candidat de la confession mormone, sera officiellement investi lors de la convention nationale du parti, qui se tiendra fin août à Tampa, en Floride. Et si l’on en croit les derniers sondages, l'ancien gouverneur du Massachusetts doit s’attendre à une élection des plus serrées face au président sortant démocrate Barack Obama. Selon une moyenne réalisée par le site spécialisé RealClearPolitics, les deux hommes sont au coude-à-coude avec un léger avantage pour Barack Obama (45,6%) par rapport à son adversaire (43,6%).
Face à cette menace, le camp démocrate s’est lancé ces derniers jours dans un violent tir de barrage contre Mitt Romney. Il est dépeint dans les médias par ses adversaires comme un « vampire », un « destructeur d'emplois » ou le « contraire de Robin des Bois », sur fond d'images d'usines liquidées et d'employés licenciés ; des images qui font référence à la carrière du républicain à la tête du fonds d’investissement Bain Capital. Le camp républicain tente, quant à lui, de focaliser la campagne sur les questions économiques. Il a promis notamment de ramener le taux de chômage à 6% (au lieu de 8,1% actuellement). Une promesse immédiatement moquée par ses adversaires, qui assurent que les projections des économistes prévoient déjà une baisse du chômage à 6% dans les quatre prochaines années.
Avec AFP
Crédit photo : AFP
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