Un mois après son enlèvement par les Farc, le journaliste Roméo Langlois, correspondant pour la chaîne France 24 à Bogota, a été libéré hier. Comme prévu, il a été amené par les Forces armées révolutionnaires de Colombie au village de San Isidro, dans le sud du pays. Il est ensuite reparti à bord d'une caravane du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), venue le chercher. Immédiatement transféré par avion à Bogota où il a passé la nuit, le journaliste pourrait arriver en France dès aujourd’hui pour retrouver sa famille.
Enlevé le 28 avril dernier lors d’un reportage sur une opération antidrogue, le journaliste a assuré être en bonne santé. « À part le fait d'avoir été détenu durant un mois, tout le reste s'est bien passé. Je ne peux pas me plaindre », a-t-il dit, affirmant avoir « toujours été traité comme un invité ». Pour le journaliste, cette expérience n’a pas « changé sa perception du conflit colombien ». Il a par ailleurs « reproché » aux Farc de s'être livrés à un « jeu politique » avant « toute considération humanitaire » et d'avoir « organisé un show » en le maintenant en captivité.
En février dernier pourtant, la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) s’était engagée à renoncer à la pratique des enlèvements contre rançon. « Je reste avec la conviction qu'il faut continuer à suivre ce conflit », a ainsi souligné le journaliste, initialement qualifié de « prisonnier de guerre » par ses geôliers. Une qualification pour laquelle un guérillero a publiquement présenté ses excuses. « Je les accepte, mais je ne partage pas la décision de m'avoir retenu trente-trois jours », a enfin rétorqué le journaliste.
Crédit photo : AFP
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