La militante historique pour la démocratie en Birmanie Aung San Suu Kyi sera en visite officielle en France, du 26 au 29 juin, d’après un communiqué de l’Élysée. Sur l’invitation de François Hollande, l’ex-dissidente désormais députée au Parlement sera reçue à l’Élysée. « Cette visite permettra de rendre hommage à son combat pour la démocratie et les droits de l'Homme et de réaffirmer la volonté de la France de continuer à soutenir la transition politique en Birmanie », peut-on lire dans le communiqué.
Ce passage dans l’Hexagone s’inscrira dans le cadre d’une tournée à travers l’Europe, la première depuis toutes ces années où la junte militaire l’a menacée de ne plus pouvoir entrer en Birmanie si elle sortait du territoire. Son voyage débutera mi-juin : le 14 juin elle se rendra à Genève pour prononcer un discours lors de la 101e session de la Conférence internationale du Travail de l’OIT (Organisation internationale du travail). Mais le moment fort de ce voyage sera son escale à Oslo en Norvège le 16 juin ; elle donnera, avec 21 ans de retard, une conférence face au comité du Prix Nobel. En 1991, la lauréate n’avait pas pu se rendre en Norvège, sa famille avait reçu le prix à sa place.
Libérée de son assignation à résidence en novembre 2010, Aung San Suu Kyi a bénéficié depuis des diverses phases d’assouplissement du régime en place, transformé en « pouvoir civil ». Après avoir fait triompher son parti, la LND (Ligue nationale pour la démocratie), aux dernières élections partielles, elle a effectué un premier voyage hors des frontières, en Thaïlande, fin mai.
Aung San Suu Kyi : Bangkok, premier voyage à l'étranger depuis 24 ans
Birmanie : Aung San Suu Kyi élue députée
« The Lady » : Luc Besson raconte Aung San Suu Kyi