Mobilisés depuis près de quatre mois contre la hausse des frais d’inscription à l’université, les jeunes québécois protestaient hier contre la tenue à Montréal du Grand prix de Formule 1. Leur cri de ralliement ? « Tous nus dans la rue ! », la nudité symbolisant leur demande de transparence dans les finances du gouvernement. L’organisation de la compétition sportive est en effet en partie permise par le recours aux fonds publics, alors que le gouvernement invoque son manque de moyens pour justifier la hausse des frais d’inscription.
Au son des casseroles, ils ont dénoncé un « événement élitiste », « pollueur, sexiste, voleur ». Symbole d’un ras-le-bol généralisé, certaines pancartes réclamaient en bloc le départ de « Harper, Charest, Tremblay, Ecclestone », qui ne sont autres que les Premiers ministres du Canada et du Québec, le maire de Montréal et le patron de la F1.
Au moins trois manifestations se sont succédé au cours de la journée. Au total, trente-neuf personnes ont été détenues. La police anti-émeute n’a pas hésité à recourir en début de soirée aux grenades assourdissantes et aux gaz lacrymogènes pour empêcher les protestataires de s’approcher du quartier où sont montés les stands du Grand Prix. La mobilisation des étudiants québécois a commencé en février dernier, lorsque le gouvernement du Québec a annoncé son intention d’augmenter les frais d’inscription à l’université de 75% entre 2012 et 2017.
Viviane Clermont
(Avec AFP)
Crédit photo : Olivier Pontbriand/La Presse
Conflit étudiant au Québec : démission de la ministre de l’éducation
Québec : les associations de parents catholiques déboutées
Vettel vainqueur du grand prix en Inde