160 morts dont 77 civils, c’est le bilan des affrontements en Syrie pour la seule journée de lundi, selon l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme. Les Etats-Unis et l’ONU ont exprimé lundi leur inquiétude face à la situation, tout en excluant de nouveau la possibilité d’une intervention extérieure, craignant qu’une telle solution ne « transforme (le conflit) en une guerre par procuration », selon les mots de la porte-parole du département américain Victoria Nuland.
Kofi Annan, émissaire de l’ONU et de la ligue arabe, s’est dit particulièrement préoccupé par les « récents bombardements à Homs (centre) ainsi que (par les) informations faisant état de l'usage de mortiers, de chars et d'hélicoptères dans la localité de Haffé, dans la province de Lattaquié (nord-ouest) ».
La ville de Haffé est bombardée depuis six jours. Sima Nassar, une militante contactée par Skype par les journalistes de l’AFP, fait état de la gravité de la situation : « Il n'y a qu'un seul médecin qui traite les blessés dans la ville », relate-t-elle. Victoria Nuland a quant à elle averti le régime syrien que « la communauté internationale peut découvrir quelles unités sont responsables de crimes contre l'humanité » et que les gradés seront « tenus responsables de (leurs) actions ».
Depuis le début de la révolte contre Bachar al-Assad en mars 2011, 14 100 personnes ont trouvé la mort en Syrie. Washington, Paris et Londres étudient un nouveau projet de résolution comprenant des sanctions à présenter au Conseil de Sécurité de l’ONU. Le projet risque néanmoins de se heurter, comme par le passé, à l’opposition de la Chine et de la Russie.
Viviane Clermont
(Avec AFP)
Crédit photo : AFP
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