Alors que le gouvernement britannique a déclaré vouloir légaliser le mariage homosexuel avant les élections législatives de 2015, les citoyens et associations sont invités à s’exprimer sur le sujet dans le cadre d’une consultation publique. Cette dernière, qui prendra fin ce jeudi, tourne autour de seize questions liées à l’autorisation du mariage entre personnes du même sexe. Et cette ouverture du débat est loin d’être du goût de tous les membres de l’Église anglicane. Ainsi, mercredi, un membre du clergé a déclaré dans les pages du journal The Independant, que la proposition du gouvernement de légaliser l’union homosexuelle était l’une des menaces les plus sérieuses rencontrées par l'Église du royaume d'Angleterre en 500 ans d'histoire. Quelques jours plus tôt, dans un communiqué daté du 12 juin, les archevêques de Canterbury et de York estimaient que l’adoption d’une loi permettant le mariage gay « modifierait la nature intrinsèque du mariage, qui est l'union d'un homme et d'une femme ». Reste que le clergé est divisé sur la question. Ainsi, certains évêques ont assuré dans une lettre adressée au Time « n'avoir rien à craindre du mariage civil entre personnes de même sexe ».
Permettre une célébration dans un lieu de culte
On compte en Grande-Bretagne plus de 80 000 personnes liées par un partenariat civil, seule union autorisée depuis 2005 pour les couples de même sexe, qui leur accorde les mêmes droits qu’aux couples mariés sans pour autant leur permettre d’organiser une cérémonie religieuse ou un échange de vœux. Le projet de loi proposé à l’origine par les libéraux-démocrates de Nick Clegg, qui participe au gouvernement de coalition de David Cameron, doit permettre la célébration des unions homosexuelles dans des lieux de culte, à condition cependant que les responsables religieux n'y soient pas opposés.
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