Son procès se tiendra ce mercredi, mais en son absence. L’artiste contestataire chinois Ai Weiwei a fait savoir que la police l'a fortement dissuadé d’assister à l’audience. « Si vous tentez de vous rendre au tribunal, vous n’y parviendrez jamais », lui aurait-on dit. C’est sa femme qui défendra ses intérêts auprès des juges.
Ai Weiwei avait porté plainte l’an dernier contre les impôts de Pékin contre le redressement fiscal de 15 millions de yuans (1,7 million d’euros) imposé à l’entreprise créée par l’artiste pour distribuer ses œuvres, et enregistrée au nom de sa femme. Pour lui, ce redressement est un moyen de le « briser ». Il affirme par ailleurs qu’on ne lui a pas donné les moyens de se défendre.
L’artiste vit sous surveillance dans la capitale chinoise, qu’il ne peut pas quitter. Il avait été détenu dans un lieu maintenu secret pendant 81 jours entre avril et juin dernier. En avril 2012, pour célébrer le premier anniversaire de sa détention, il avait installé, par dérision, des webcams dans sa maison afin que tous ceux qui le souhaitent puissent suivre ses faits et gestes, exhortant les autorités chinoises à faire preuve de « la même transparence ».
Viviane Clermont
Source : AFP
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