Ce vendredi, l’artiste contestataire Ai Weiwei fête le premier anniversaire de sa libération. Certaines restrictions qui lui sont imposées par l’Etat chinois seront levées, notamment son assignation à résidence à Pékin. Il pourra ainsi de nouveau voyager à travers son pays, mais il n’est toujours pas autorisé à quitter le territoire chinois.
« Ils continuent à restreindre ma liberté de mouvement et à fabriquer des crimes à me mettre sur le dos », estime Ai Weiwei. L’artiste pourrait être en effet accusé de « pornographie », activité illégale en Chine.
En outre, l’entreprise qui diffuse ses œuvres (enregistrée au nom de sa femme) est soumise à un redressement fiscal de 15 millions de yuans (1,7 million d'euros). Grâce à l’argent réuni par plus de 30 000 Chinois anonymes qui se sont cotisés pour l’occasion, l’artiste a fait appel de cette décision. L’audience s’est tenue ce mercredi, mais Ai Weiwei a été empêché d’y assister. Le jugement a été mis en délibéré, et la date à laquelle il sera rendu n’a pas été précisée.
La répression dont Ai Weiwei fait l’objet provoque des réactions à l’international. Alors qu’il était emprisonné pendant trois mois dans un lieu maintenu secret en 2011, le magazine britannique spécialisé Art Review le choisissait pour incarner la personnalité artistique la plus importante au monde. Récemment, ses clichés étaient exposés au Jeu de Paume à Paris.
Viviane Clermont
(Source : lefigaro.fr)
Google accuse la Chine de pirater Gmail
Chine : le 23e anniversaire des manifestations de Tiananmen sous tension
Chine : enquête sur l'enlèvement d'enfants adoptés à l'étranger