Suite à la publication en France de son autobiographie, Leïla Ben Ali, l’épouse du président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali, a accordé sa première interview dimanche au journal Le Parisien, demandant « pardon » à ses concitoyens si elle s’est « rendue coupable d’une faute à l’égard d’une personne » lors de la révolution tunisienne. Actuellement en Arabie saoudite, où le couple a fui en 2011, Leïla Ben Ali a assuré dans son livre « Ma vérité » que prétendre qu’elle influençait son mari dans ses décisions « c’est oublier que le général Ben Ali, connu pour son fort caractère, n’aurait jamais laissé personne décider pour lui en politique, et encore moins sa femme », avant d’ajouter qu’elle était « une femme soumise et heureuse de l’être ».
L’ancienne première dame a également dénoncé un « complot militaire » contre Ben Ali, qualifiant de « coup d’état orchestré » la sortie du pouvoir de son mari, et affirmant ne pas du tout croire « au scénario d’une révolution spontanée née d’une contestation de la jeunesse ». Elle a été condamnée par contumace à 35 ans de prison pour détournement de fonds en juin 2011, et un mois plus tard à 15 ans pour détention d’armes, pièces archéologiques et stupéfiants. Son mari, condamné pour les mêmes faits et pour sa responsabilité dans la répression des manifestations tunisiennes en janvier 2011, a été condamné à la prison à vie.
Alexandra Gil
(Source : europe1.fr)
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