Baptisée ironiquement « prêtresse des droits de l’Homme » par le journal Le Quotidien du Peuple, Hillary Clinton a subi les foudres de Pékin, via l’organe de presse du Parti communiste chinois. En visite à Oulan Bator lundi 9 juillet, la secrétaire d’Etat américaine s’est réjouie des institutions démocratiques en place en Mongolie depuis 1992 : « Si vous voulez voir la démocratie en action, si vous voulez voir les progrès réalisés grâce à des dirigeants plus intéressés par l'élévation (du niveau de vie) de leur peuple que par l'état de leur compte en banque, venez en Mongolie. C'est le bon moment pour parler de démocratie en Asie, alors que de nombreux pays débattent du modèle de gouvernance le mieux adapté à leur société et à leur situation. »
Le Quotidien du Peuple n’est pas du même avis et fustige les propos d’Hillary Clinton à quelques heures de sa rencontre avec Yang Jiechi, son homologue chinois, dans la capitale cambodgienne, Phnom Penh : « Qui a donné le droit aux États-Unis de critiquer de manière arrogante l'état de la démocratie en Asie ? », se demande un éditorialiste dans les colonnes du quotidien. Et la critique ne s’arrête pas là : « Les pays asiatiques, en particulier ceux d'Asie orientale, ont bien résisté à la crise financière provoquée par les pays occidentaux et leur croissance économique est rapide. Les États-Unis ne sont pas juges en matière de droits de l'Homme pour le monde et pour l'Asie. Il n'y a pas de système général bon pour tous les pays ».
Laure Gamaury
(Source : lefigaro.fr)
Chine : le dissident Chen Guangcheng « en grand danger »
Chine : deuxième puissance économique mondiale
Chine : l’ère des femmes