105 personnes, dont 48 civils, 41 soldats et 16 rebelles sont mortes dimanche dans les violences qui ont opposé militaires et rebelles de l’armée syrienne libre (ASL) à Damas. Le sud de la capitale, cible de bombardements, est la zone la plus touchée par les combats.
Au même moment, des observateurs de l’ONU se sont rendus dans le village de Treimsa où l’armée avait perpétré un massacre jeudi, laissant derrière elle plus de 150 morts, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). La mission a interrogé 27 habitants qui ont rapporté que l’opération menée par l’armée jeudi dernier a commencé par un bombardement, suivi par des exécutions sommaires effectuées au sol. Le régime syrien a malgré tout démenti s’être rendu coupable d’un nouveau massacre et maintient avoir mené une opération contre des « terroristes ».
L’émissaire de l’ONU Kofi Annan est attendu aujourd’hui à Moscou où il doit rencontrer mardi le président russe Vladimir Poutine, dans l’espoir de trouver avec lui un compromis qui permette de relancer le plan de paix qui n’a jamais eu les effets escomptés sur le terrain. Jusqu’à maintenant, la Russie a bloqué tous les projets de résolutions sanctionnant la répression de la rébellion syrienne, et s’oppose à toute intervention extérieure.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon est attendu la semaine prochaine en Chine, autre principal soutien de Damas. L’Iran, allié de la Syrie, s’est dit prêt à organiser à Téhéran une conférence entre le gouvernement syrien et l’opposition.
Selon l’OSDH, 17 000 personnes ont péri depuis le début de la révolte en mars 2011.
Viviane Clermont
Source : AFP
Crédit photo : AFP/Des Syriens manifestent à Mareh, le 13 juillet 2012, pour protester contre le massacre de Treimsa
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