Elle est la première femme à diriger la Commission de l’Union africaine (UA), une organisation d’états africains qui promeut le développement économique, la défense des droits de l’Homme et l’instauration de la démocratie à travers le continent. La Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, 63 ans, a été élue dimanche présidente de la Commission, organe clé de l’Union africaine, à l’issue d’un scrutin organisé à Addis-Abeba en Ethiopie.
Ancienne ministre des Affaires étrangères d’Afrique du Sud et ex-épouse du président sud-africain Jacob Zuma, elle succède au Gabonais Jean Ping, 69 ans, qui était candidat à sa réélection. Elle est également la première dirigeante anglophone de l’organisation. « Il n’y a pas eu de perdant ni de gagnant. C’est l’Afrique toute entière qui a gagné », a commenté le président de l’UA en exercice pour un an, le Béninois Thomas Boni Yayi.
Ce résultat a néanmoins révélé les inquiétudes de nombreux petits pays, qui craignent une mainmise de l’Afrique du Sud sur l’organisation. Quatre tours ont d’ailleurs été nécessaires pour départager les deux candidats, signe des divisions qui traversent l’UA. « L'Afrique du Sud ne va pas déménager à Addis pour venir diriger l'Union africaine », a tenté de rassurer Nkosazana Dlamini-Zuma.
Viviane Clermont
(Source : AFP)
Crédit photo : africapresse.com
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