Le bâtiment de la sécurité nationale de Damas a été la cible ce mercredi d’un attentat suicide qui a coûté la vie au ministre de la Défense Daoud Rajha, ainsi qu’au beau-frère de Bachar al-Assad et vice-ministre de la Défense, Assef Shawkat, selon la chaîne de télévision du Hezbollah, Al Manar. Ce dernier est décédé des suites de ses blessures dans un hôpital de Damas. Le ministre de l’Intérieur Mohammad Ibrahim al Chaar a quant à lui été blessé. La télévision d’État a confirmé la mort du ministre de la Défense.
Le kamikaze était un garde du corps en charge de la protection de proches de Bachar al-Assad. Après avoir réussi à s’introduire dans le bâtiment pourtant ultrasécurisé de la sécurité nationale, il a déclenché sa ceinture d’explosifs alors que les responsables de la sécurité de l’immeuble étaient en réunion.
Ces attaques qui ont coûté la vie à de hauts responsables politiques sont un nouvel affront pour le régime syrien, alors que les combats entre les rebelles de l’Armée syrienne libre (ASL) et l’armée régulière font rage dans la capitale depuis dimanche. Les rebelles avaient déclaré mardi avoir lancé la « bataille pour la libération de Damas », en proie à de violents combats depuis dimanche. Plus de 60 soldats ont été tués dans la capitale au cours des dernières 48 heures.
Cet attentat intervient quelques heures avant le vote d’une nouvelle résolution à l’ONU. Le texte, auquel la Russie a réaffirmé son opposition, prévoit d’imposer des sanctions économiques si le régime ne procède pas au retrait des armes lourdes utilisées contre l’opposition et envisage la reconduction sur 45 jours de la mission d’observation de l’ONU.
Viviane Clermont
(Source : Reuters)
Crédit photo : AFP
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