Le ministre de la Justice espagnol, Alberto Ruiz-Gallardón, a annoncé dimanche au journal La Razon que la loi autorisant les interruptions médicales de grossesses (IMG), ou avortements thérapeutiques, sera révisée. Une décision qui sonne comme une atteinte aux droits des femmes pour les associations féministes et le parti socialiste espagnol (PSOE) qui redoutent qu’en cas de retour sur ce droit, les avortements clandestins se multiplient.
Pour les associations catholiques et conservatrices anti-avortement, cette révision de loi est considérée comme un « progrès historique ». « Une société plus juste et solidaire fait un maximum d'efforts afin de protéger les droits des plus faibles, et dans ce cas, le plus faible est le fœtus », a commenté Sandra Moneo, secrétaire à l'Éducation et à l'Égalité du parti populaire.
Le droit à l’avortement sans justification n’est possible que depuis 2010 en Espagne : la loi avait été votée par le gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero, malgré une opposition farouche de l’opinion catholique et conservatrice. Le texte prévoit l’interruption de grossesse jusqu'à 14 semaines et, si la santé de la femme est en danger ou si le fœtus présente de graves anomalies, jusqu’à 22 semaines. Dans ce cas, l’IMG doit être validé par le diagnostic de deux médecins avant d’être approuvé par un comité clinique.
Pour l’heure, le gouvernement n’a donné aucune précision supplémentaire quant à la révision de la loi.
(Source : lefigaro.fr)
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