USA : une fédération de policiers favorable à un strict contrôle des armes à feu

Société

Publié le 27 juillet 2012 à 16:15

Par La rédaction

La vente libre d'armes à feu continue à faire polémique aux États-Unis après la tuerie d'Aurora. Le débat atteint même les forces de l'ordre dont une partie importante souhaite un encadrement plus sérieux, en particulier dans les foires et sur Internet. Le sujet devrait s'inviter dans les discussions de campagne des deux candidats à la présidence.

USA : une fédération de policiers favorable à un strict contrôle des armes à feu© Digital Vision

Ce n'est un secret pour personne : le 2^e Amendement de la Constitution des États-Unis autorise tout citoyen du pays à détenir une arme à feu. Or la législation manque d’encadrement selon une puissante fédération policière : « Nous ne demandons pas de nouvelles lois, nous demandons que la législation existante soit appliquée pour les gens qui achètent des armes. Comment peut-on accepter que près de la moitié des transactions sur les armes à feu dans ce pays interviennent sans la moindre question ? ».

La tragédie d’Aurora qui a fait 12 victimes a laissé des traces : le tueur a utilisé un fusil d’assaut muni d’un chargeur à grande capacité, un modèle qui ne devrait être utilisé que dans l’armée d’après la fédération policière. En effet, un chargeur muni de 100 cartouches et plus ne paraît pas nécessaire pour se défendre aux USA. En outre, les ventes d’armes ne seraient contrôlées qu’à 60% selon James Johnson, le chef de la police de Baltimore. Un chiffre qui ne représente la vente que dans les magasins spécialisés d’armes. Or 40% des armes américaines sont achetées sur les foires dédiées ou sur Internet : « Comment peut-on accepter que près de la moitié des transactions sur les armes à feu dans ce pays interviennent sans la moindre question ? »

Le tabou qui entoure le sujet devrait faire du bruit dans la campagne présidentielle qui s’annonce. Barack Obama est toujours resté flou sur le sujet se rappelant clairement de la défaite d’Al Gore en 2000 alors qu’il en avait fait un de ses principaux thèmes de campagne. Le président démocrate sortant a évoqué des « mesures de bon sens » après la tuerie d’Aurora mais n’a pas épilogué. En revanche, son adversaire républicain Mitt Romney a lui fait savoir qu’il protégerait le 2e Amendement à tout prix.

Laure Gamaury

(Source : liberation.fr)
Crédit photo : Digital Vision