Marvin Wilson, 54 ans, a été exécuté hier au Texas par injection létale, après 18 mois passés dans le couloir de la mort. Il avait été condamné pour le meurtre d’un informateur de la police en 1998. En 2004, il avait pourtant été diagnostiqué comme souffrant d’une maladie psychiatrique, à l’origine d’un retard du développement intellectuel. Plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme se sont élevées contre cette exécution. Amnesty International a estimé que le rejet des recours des avocats du condamné était « particulièrement dérangeant ».
En 2002, la Cour suprême des Etats-Unis avait interdit par l’arrêt « Atkins vs Virginia » l’exécution de personnes souffrant de handicaps psychiatriques car elle « ferait courir le risque d’une exécution arbitraire » ; mais la Cour n’a pas donné de définition précise du handicap, laissant chaque Etat déterminer l’état de santé des condamnés. Selon les critères en vigueur au Texas, Marvin Wilson ne souffrait pas de troubles particuliers.
Le 23 juillet dernier, l’exécution d’un autre condamné sujet à des troubles psychiatriques avait été suspendue en Géorgie, au sud-est des Etats-Unis. Marvin Wilson est le 25e prisonnier exécuté cette année aux Etats-Unis, et le 7e au Texas.
Viviane Clermont
Source : AFP
Crédit photo : aljazeera.com
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