Michael Bloomberg, le maire de New York, a lancé une campagne de promotion de l’allaitement au sein pour les jeunes mères. 12 hôpitaux privés et 11 publics ont déjà apporté leur soutien à cette initiative. Ils s’engagent à interdire la distribution gratuite d’échantillons de lait maternel, et les stocks de lait en poudre seront gardés sous clé et enregistrés comme les médicaments. Enfin, les mères qui ne souhaitent pas donner le sein à leur enfant devront malgré tout écouter un discours de sensibilisation aux bienfaits supposés de l’allaitement au sein. Aux Etats-Unis, 90% des jeunes mères allaitent pendant les premières semaines. Ce taux tombe à 31% deux mois après la naissance de l’enfant.
Le site de la mairie indique que « quand les bébés sont nourris au lait artificiel à l'hôpital ou que la mère reçoit des échantillons pendant son séjour, cela peut nuire à la production naturelle de lait et diminuer la confiance des femmes ».
Une décision qui appartient avant tout aux mères
Cette prise de position est interprétée par certains comme une manière de déposséder la mère de sa décision d’allaiter ou non, et de culpabiliser celles qui choisissent le biberon. Pour le Pr. Tounian, pédiatre nutritionniste à l’hôpital Trousseau à Paris, « la réussite d’un allaitement dépend avant tout de l’envie de la mère ». Il souligne par ailleurs que les produits industriels permettent de satisfaire aux besoins nutritionnels des nourrissons et que le fait de donner le sein n’est pas forcément une action simple, pour la mère comme pour l’enfant.
En France, où 60% des femmes nouvellement accouchées allaitent, la loi interdit la publicité pour les laits maternels ainsi que la distribution d’échantillons gratuits dans les maternités.
Viviane Clermont
Source : lefigaro.fr
Crédit photo : Polka Dot
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