Les Pussy Riot, véritable épine dans le pied du président russe Vladimir Poutine, continuent à faire parler d’elles. Vendredi 17 août, c’est l’heure du verdict pour les 3 membres du groupe punk féministe, Nadezhda Tolokonnikova, Maria Alyokhina et Yekaterina Samutsevich, accusées de hooliganisme et d’incitation à la haine religieuse : le 21 février, à la veille de l’élection présidentielle en Russie, elles avaient improvisé, encagoulées et costumées – leurs habits de scène habituels –, une prière anti-Poutine à l’intérieur de la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou. Emprisonnées depuis lors, elles ont été jugées lors d’un procès public, retransmis sur Internet et à la télévision, et ne cessent de dénoncer les liens étroits entre l’Église et l’État.
Devenues un symbole à travers le monde, les jeunes femmes bénéficient de nombreux soutiens à l’international, notamment Sting, Madonna ou encore Yoko Ono. Jeudi 16 août, c’est l’ancien membre des Beatles, Paul McCartney qui s’est rangé du côté des Pussy Riot attestant que « lui-même et beaucoup d'autres qui croient à la liberté d'expression feront tout ce qui est en leur pouvoir pour (les) soutenir, (elles) et l'idée de liberté artistique ».
En Russie, les principaux leaders d’opposition au régime comme l’écrivain Boris Akounine, le blogueur Alexeï Navalny ou le responsable du Front de Gauche Sergueï Oudaltsov, ont également affirmé qu’ils seront sur place pour soutenir les 3 jeunes femmes. De plus, vendredi 17 août, plusieurs manifestations de soutien sont organisées dans le monde et notamment à Paris à 12h30 place Igor Stravinsky, dans le 4e arrondissement, près du centre Georges Pompidou.
Le verdict est attendu dans la journée : les Pussy Riot risquent 3 ans de camp chacune, la peine requise par le procureur le 7 août. Leur avocate demande la relaxe alors que Vladimir Poutine a également prêché pour que les jeunes femmes ne soient pas « jugées trop sévèrement pour ce qu’elles ont fait » parce qu’elles « tireront elles-mêmes les conclusions ».
Laure Gamaury
La page Facebook du rassemblement de soutien à Pussy Riot organisé à Paris
Source : nouvelobs.com
Crédit photo : DR
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