La peine de mort : c’est le verdict qui est tombé ce lundi pour l’avocate internationale Gu Kailai, âgée de 53 ans, lors de son procès au tribunal de Hefei en Chine. Elle a été jugée coupable d’avoir empoisonné au cyanure un homme d’affaires britannique, Neil Heywood, en novembre 2001 à Chongqing. Lors de son procès, Gu Kailai n’a pas contesté l’accusation d’empoisonnement. Cet assassinat avait ébranlé le parti unique au pouvoir, anciennement dirigé par Bo Xilai, l’époux de Gu Kailai, promis à de très hautes fonctions politiques dans le pays.
Sa peine capitale est associée à un sursis de deux ans ; comme c’est automatiquement le cas en Chine, cette condamnation se mue en réclusion à perpétuité avec une période sûreté de 25 ans si le prisonnier ne commet pas de crime. « Nous respectons cette décision », a sobrement indiqué He Zhengsheng, l’avocat de l’accusée. Après l’annonce du verdict, la chancellerie de Londres s’est « félicitée » de la tenue du procès. Ses porte-parole ont cependant ajouté : « Nous avons constamment exprimé clairement aux autorités chinoises notre souhait de voir s’appliquer les normes internationales des droits de l’Homme pour les procès concernant cette affaire, ainsi que notre souhait que la peine de mort ne soit pas appliquée ».
Derrière ce meurtre se cache l’une des pires affaires de corruption en Chine, qui a mis à jour les divisions au sein du parti communiste à la veille de son 18e congrès, qui devra élire ses prochains dirigeants. Bo Xilai, au cœur d’une enquête pour « violation de la discipline du parti », serait actuellement en résidence surveillée.
Source : AFP
Crédit photo : AFP
Chine : Chen Guangcheng demande l’asile politique aux États-Unis
Chine : l’artiste Ai Weiwei ne pourra pas assister à son procès
Hillary Clinton : frictions à distance avec le gouvernement chinois