Garry Kasparov est surtout connu pour ses coups gagnants aux échecs. Champion du monde de 1985 à 2000, c’est l’un des meilleurs compétiteurs de tous les temps. Mais depuis le milieu des années 2000, il a arrêté d’enchaîner les parties et se consacre à la politique en Russie. Il est un opposant solide au pouvoir de Vladimir Poutine. D’ailleurs, il annonce sur son site internet qu’il a reçu une convocation des autorités lundi 20 août. Il est accusé d’avoir mordu un policier pendant une manifestation de soutien au groupe punk féministe Pussy Riot.
Interpellé vendredi 17 août, jour du verdict, aux abords du tribunal Khamovnitcheski à Moscou, Garry Kasparov réfute formellement ces accusations : « De nombreux enregistrements vidéo et des photos démentent les accusations portées contre moi par la police selon laquelle j'ai agressé un policier et l'ai mordu à la main. Il n'y a aucune preuve d'une morsure ou d'une blessure infligée au policier, ni d'une quelconque réaction de sa part. Ces accusations sont infondées et, dans n'importe quel pays libre disposant d'une justice indépendante, elles auraient été immédiatement rejetées ».
L’ancien champion d’échecs risque jusqu’à 5 ans de camp si la police moscovite ouvre une enquête criminelle à son encontre. Une accusation similaire à celle avancée contre les Pussy Riot.
Condamnées à 2 ans de camp, les 3 jeunes femmes renoncent à demander la grâce au président Vladimir Poutine, arguant que « C'est à lui de nous demander (...) de le gracier ». Les soutiens continuent d’affluer à l’intérieur mais surtout à l’extérieur du pays où les opposants russes ne sont pas menacés.
Laure Gamaury
Source : nouvelobs.com
Crédit photo : AFP
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