Dimanche dernier, le candidat républicain au Sénat pour le Missouri, Todd Akin, a créé une nouvelle polémique, alors que les États-Unis débattent âprement sur l’avortement. En campagne électorale, lors d’une interview pour la télévision quant à sa position sur la question - notamment en cas de viol, le candidat aurait déclaré : « D’après ce que j’ai compris en écoutant des médecins, tomber enceinte après un viol est extrêmement rare. Si c’est un vrai viol, un viol avéré, le corps de la femme a les moyens d’empêcher la grossesse ».
Todd Akin différencie donc différents types de viols : les faux et les vrais, reconnus par le corps féminin. Dans le cas où l’opération de « blocage » de la fécondation n’aurait pas lieu, le candidat républicain explique que l’avortement ne devrait tout de même pas être autorisé, car « la punition doit être contre le violeur, et ne pas attaquer l’enfant ». De nombreuses réactions ont fait suite à ses propos, notamment de la part de Claire McCaskill, sa rivale démocrate, qui s’est dite « choquée ».
Todd Akin a tenté de se défendre dans un communiqué de presse : « Il est clair que j’ai fait une erreur en parlant comme ça dans cette interview, et elle ne reflète pas la profonde empathie que j’ai pour les milliers de femmes qui sont violées et abusées chaque année. Ceux qui commettent ces crimes sont le pire de notre société et je serai le plus grand avocat de leurs victimes au Sénat. » Plus tard, il est revenu sur ses déclarations dans un tweet, reconnaissant qu’un viol pouvait aboutir à une grossesse, et regrettant ses propos.
Le républicain a notamment cosigné une proposition de loi qui avait pour objectif de limiter les financements fédéraux pour les avortements de victimes de viols avec violence. Le gouverneur Mitt Romney a publié un communiqué pour se désolidariser de Todd Akin, en déclarant qu’en cas de victoire aux élections, son administration ne s’opposerait pas à l’avortement en cas de viol.
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Source : slate.fr
Crédit photo : AP/ CBS News
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