Alors qu'il doit se rendre à Paris et Berlin en fin de semaine, le Premier ministre grec demande dans une interview au quotidien allemand Bild « un peu d’air pour respirer, pour remettre l'économie en route et accroître les revenus de l'État. Plus de temps ne signifie pas automatiquement plus d'argent ». Antonis Samaras souhaiterait en effet obtenir un sursis de deux ans, renvoyant à 2016 le retour à l'équilibre des comptes publics prévu pour 2014. Car, la Grèce qui est entrée dans sa cinquième année de récession, doit réaliser 11,5 milliards d'euros d'économies à travers des coupes budgétaires drastiques et des réformes structurelles. « Que les choses soient claires : nous ne demandons pas d'argent supplémentaire, nous nous tenons à nos engagements et à remplir nos objectifs » a-t-il affirmé en rappelant les efforts déjà accomplis et la situation difficile à laquelle il doit faire face.
Pour le Premier ministre grec, « si on laisse tomber la Grèce maintenant, l'incertitude pour les autres pays et leur vulnérabilité vont s'accroître ». Quant à une sortie de la zone euro, ce serait pour lui « une catastrophe » : « Cela signifierait au moins cinq années de récession supplémentaire et de laisser augmenter le chômage de plus de 40% ». Mais pour l’instant l’Allemagne refuse toute renégociation et ne prendra aucune décision avant la publication du rapport des créanciers internationaux (UE-FMI-BCE). Celui-là doit notamment évaluer l’avancement des réformes mises en œuvre par la Grèce dont dépendra le versement d’une aide supplémentaire de 31,5 milliards d’euros.
Source : AFP
Crédit photo : AFP
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