Face à « l’aggravation » des attaques racistes en Grèce, le représentant de l'Europe du Sud-est au Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), Laurens Jolles, a exprimé « sa préoccupation face à ce phénomène qui a pris des dimensions inquiétantes et semble être coordonné par des groupes et individus se prévalant d'agir au nom de la sécurité publique, alors qu'en réalité, ils menacent les institutions démocratiques ». Il a donc demandé au ministre grec de la Protection du citoyen, Nikos Dendias, de « prendre des mesures pour lutter contre la hausse du nombre d'attaques racistes, protéger les victimes et poursuivre en justice les auteurs et les instigateurs à la violence. »
En effet, depuis la percée du parti néo-nazi Aube Dorée, les incidents se seraient multipliés. Amnesty International et Human Rights Watch ont récemment dénoncé « la répression massive » et « illégale » des sans-papiers. Tandis que le Conseil de l’Europe a condamné la violence xénophobe et l'impunité dont bénéficient ses auteurs en Grèce, souvent présumés proches d’Aube dorée. Nikos Dendias s’est donc engagé à mettre en place « une force spéciale pour lutter contre la violence raciale ». Laurens Jolles a quant à lui appelé le gouvernement à renforcer le mécanisme d’asile, soulignant le manque de procédure adéquate et rappelant qu’il peut y avoir parmi les sans-papiers arrêtés « des personnes qui ont besoin de protection ».
Source : AFP
Crédit photo : AFP
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